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ENCOURAGEMENTS A ISRAËL,

CENTRE ETERNEL DE L'ATTENTION DU MONDE

 

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L'ÉTAT D'ISRAËL

DANS CES JOURS TROUBLÉS, et probablement pour la toute première fois, des gens qui réfléchissent sont perplexes et craintifs sur une échelle vraiment universelle, à la perspective d'un échec et d'un effondrement de l'ordre de notre monde qui apparaît distinctement comme un spectre sombre devant leurs esprits. Dans l'histoire des nations nous lisons que, lorsque leurs conditions de vie devinrent inacceptables, les hommes recherchèrent et, habituellement, trouvèrent des alternatives. On a toujours supposé que des alternatives étaient là pour les trouver. Au pire, lorsqu'une nation ou même un empire s'affaiblissait ou s'effondrait dans la décadence de l'anarchie, des peuples de l'extérieur intervenaient et en prenaient le contrôle. Quoique désagréables pour certains, il y avait toujours des alternatives et, avec elles, l'espoir en une certaine voie.

La pensée embarrassante, effrayante, qui s'affirme continuellement et de façon toujours plus insistante aujourd'hui, est que le monde actuel s'épuise rapidement — ou se trouve déjà à court — en alternatives. Il n'y a plus maintenant de « peuples de l'extérieur » vers lesquels tourner le regard, puisque toutes les nations sont rassemblées en « un seul monde » qui enveloppe tout domaine par ces influences telles que l'avancée de technologies modernes, le flot d'information et de communication mondial, et le déplacement du monde des affaires et des intérêts de la finance, d'une base nationale à une échelle mondiale. Les armes de destruction massive prolifèrent. Les populations tout entières sont troublées, n'étant plus capables de contrôler les affaires à l'intérieur de leurs propres frontières nationales. Elles se sentent exposées de façon croissante à des situations menaçantes, et aux effets de crises ingérables de toutes sortes qui, au cours des dernières années, se sont répandues par-delà les frontières traditionnelles pour envelopper le monde entier.

Beaucoup des experts qui examinent les menaces sur notre ordre mondial font résonner de tragiques mises en garde. Nous entendons leurs craintes d'effondrement mondial de l'économie, de désastre écologique, de famine, d'épidémies, des effets dévastateurs sur l'environnement de l'armement moderne, et la réaction à toutes ces choses en terme d'agitation sociale et politique. Il existe même — et cela est formulé par la science — le potentiel pour l'annihilation universelle et la dévastation de la planète. De telles choses, croit-on, pourraient bien être la punition pour n'avoir pas trouvé une alternative, un ordre mondial plus viable. Mais les problèmes auxquels doit maintenant faire face l'humanité sont si vastes, si complexes et intraitables qu'ici, dans ce qui est quelquefois appelé « l'âge du cerveau », aucun d'entre eux — les hommes les plus sages du monde — ne peut trouver une alternative universelle acceptable, faisable, et des factions parmi eux, ne sont même pas sûres qu'il en existe une. La crainte commence à traquer la terre.

UN ÉVÉNEMENT UNIQUE

C'est contre cette disposition alarmante qu'un événement aux proportions historiques extraordinaires s'est imposé lui-même, contre tout précédent et toute probabilité, sur la scène mondiale. Le rassemblement du peuple dispersé d'Israël dans son ancienne patrie à partir de tous les pays du monde où ils avaient été conduits et exilés pendant plus de 2500 ans, leur soudaine et dramatique ascension à la qualité de nation et l'influence dans le monde des affaires est unique dans l'histoire mondiale.

L'espérance parmi les Juifs est apparue au moment où l'espérance dans le monde des Gentils s'effondre, alors que l'incertitude et le désespoir grandissant la remplacent. Les dirigeants des nations des deux extrêmes du spectre politique, les extrémistes du Communisme et du Capitalisme, aussi bien que les dirigeants économiques du second plan politique et économique, ont expérimenté des projets divers pour acquérir et maintenir la stabilité économique et politique, et pour assurer la prospérité future. Ainsi donc, par des mesures économiques nouvelles, de nouvelles formes de croissance industrielle, des nouveaux schémas sociaux, de nouveaux stratagèmes et alliances politiques, de nouvelles technologies, des trusts gigantesques tant dans les affaires que dans les fusions financières et par tout autre moyen qu'ils peuvent concevoir, les sages de ce monde cherchent à stabiliser et à contrôler les conditions nationales et mondiales. Et tout cela ne sert à rien ; chaque jour apporte le dialogue déprimant de leur échec.

Totalement à l'inverse de toute leur compréhension, la réponse — et la seule réponse — aux problèmes du monde n'est pas dans les projets actuels, mais se trouve enterrée dans le passé, où des vérités rejetées ont été perdues à travers des siècles d'abus et de négligence — enterrées sous les violations et les mauvais usages de la justice tant passés que présents, façonnant, par conséquent, les affaires de notre civilisation actuelle.

Il est vital que le Juif, le Juif israélien en particulier, comprenne cette situation, car ces vérités violées et négligées sont siennes, et non seulement siennes, mais elles ont été enchâssées dans la société du monde à travers les siècles. Présentement, les nations des Gentils perdent confiance dans le pouvoir salvateur de leurs traditions, des institutions et théories religieuses erronées, et cherchent à garder le cap contre la désintégration ; Israël, d'autre part, émerge de son passé religieux et historique en dents de scie, vers la vision d'un avenir brillant avec une promesse et, enfin, une Espérance prophétique.

Pourtant, alors que nous regardons vers Israël aujourd'hui, qui pourrait croire une telle chose ? Sous les attaques des terroristes et menacé par des forces militaires disposant d'armes de destruction massive, immensément surpassé en nombre par des ennemis jurés à l'extérieur, déchiré par des factions politiques, religieuses et ethniques à l'intérieur, où doit-on voir cette Espérance ?

La meilleure et probablement la seule réponse possible à une question aussi profonde et embarrassante est simple et conceptuelle. L'espérance d'Israël qui, à son tour, enchâsse l'espérance du monde entier est résumée dans un simple mot. Ce mot est : « Sionisme ». Juste comme il est écrit : « La joie de toute la terre, est la montagne de Sion... la ville du grand roi ». « Et beaucoup de nations iront, et diront : Venez, et montons à la montagne de l'Éternel, et à la maison du Dieu de Jacob, et il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem, la parole de l'Éternel. Et... une nation ne lèvera pas l'épée contre une autre nation, et on n'apprendra plus la guerre » (Ps. 48 : 2 ; Mich. 4 : 2, 3).

ORIGINES

Plus de quatre mille ans sont passés depuis qu'Abraham, à la mort de son père Térakh, passa de Charan à Canaan afin qu'il pût garantir et ratifier là les bénédictions que Dieu lui avaient proposées, lui accordant, ainsi qu'à sa semence, la terre de Canaan en possession éternelle (Gen. 12 : 1-4 ; 17 : 1-8). Plus tard, sur le mont Morija, une alliance unilatérale fut faite avec Abraham et scellée par le serment de Dieu, révélant les desseins de Dieu en l'appelant, et en prenant l'engagement que, en la semence d'Abraham, toutes les nations de la terre seraient bénies (Gen. 22 : 15-18).

Par ce moyen fut établi le fondement du Sionisme, un millier d'années avant même que le mot n'entre dans la langue hébraïque. Tel un embryon, l'idée vécut et se développa dans la requête de foi de Joseph demandant que ses os retournent à Canaan, la Terre de la Promesse (Gen. 50 : 24, 25) ; mais la « naissance » fut longtemps différée. Depuis l'époque de Joseph, deux cents ans devaient s'écouler avant que les affres de la naissance ne commencent avec le retour de Moïse en Égypte, la nuit de la Pâque, et la sortie d'Israël du pays d'Égypte. Elles s'intensifièrent dans la Loi et l'Alliance au Sinaï, et dans le voyage de quarante ans sous la conduite de Moïse. Alors, la naissance approcha tandis qu'Israël, franchissant l'Arnon afin de conquérir les terres à l'est du Jourdain peu après sous la conduite de Josué, sortit par une trouée dans les eaux coupées du Jourdain, pour prendre possession de Canaan, la Terre promise.

L'ÉLÉVATION DE SION

   

Pourtant, ce fut une naissance non décisive. C'était vraiment la Terre promise lorsque les Juges statuaient, mais ce n'était pas encore Sion. Cinq cents ans s'écoulèrent avec des fortunes diverses avant que David vînt, l'homme selon le cœur de Dieu (1 Sam. 13 : 14). Aux Jébusiens il prit d'assaut, après un siège, la colline fortifiée de Sion à Jérusalem, et ôta la honte du milieu du pays (Jos. 15 : 63 ; Jug. 1 : 21). Il appela la ville, la Cité de David, mais sa citadelle « Sion » demeure à ce jour, incarnant auprès de tout Juif croyant son droit inaliénable à la Terre promise.

Pendant les trois cents ans suivants d'alternance entre prospérité et insuccès, selon qu'ils observaient ou négligeaient la loi de Dieu, ils occupèrent la totalité du pays, mais pas en tant que nation. À la suite de la mort de Salomon, le fils de David, dix tribus se rebellèrent et fondèrent séparément le royaume du Nord d'Israël. Là, apostats et gouvernés par les rois qu'ils avaient choisis hors de la lignée de David, depuis Jéroboam à Osée, et en dépit des avertissements du prophète, ils dégénérèrent jusqu'à ce que, par jugement final de Dieu, ils furent emmenés en captivité et dans l'obscurité par les envahisseurs assyriens (2 Rois 17 : 20-23).

Tandis que dans le sud du pays, des rois divinement ordonnés de la lignée de David (2 Sam. 7 : 12-17 ; Ps. 89 : 3, 4) restèrent sur le trône de Juda, et même s'ils demeurèrent une autre centaine d'années, ils ne réussirent qu'un peu mieux. Les rois régnèrent avec orgueil, le peuple oublia son Alliance et pécha. En conséquence, le pays échoua et les étrangers l'opprimèrent. En dépit des appels de Jérémie et de ses prédictions tragiques, Juda n'observa pas les commandements de l'ÉTERNEL son Dieu. Finalement le roi de Babylone l'attaqua avec une grande armée et détruisit Jérusalem. Roi et peuple ensemble suivirent leurs frères du nord en captivité (Jér. 18 : 15-17), mais pas dans la même obscurité historique car, même si Dieu voulait assurément punir Son peuple, Il ne voulait pas l'oublier (És. 49 : 15). Parmi les captifs, les fidèles pleurèrent tandis que Dieu dans une juste colère S'éloignait ainsi de Son peuple. Exilés dans le pays au-delà de la grande rivière I'Euphrate, ils pleuraient lorsqu'ils se souvenaient de Sion (Ps. 137 : 1).

Cependant, même ici on doit soulever une question — combien pleurèrent ? Ils étaient peu en vérité. Alors combien, vite préoccupés dans la poursuite des affaires mondaines, cherchèrent l'assimilation dans l'environnement avantageux des Gentils, oubliant leur allégeance spirituelle à Jérusalem ? Ce fut de loin la grande majorité.

Après soixante-dix ans d'exil vint le grand roi Cyrus, fondateur de l'empire médo-perse et conquérant de Babylone. Il avait été cité par le prophète Ésaïe bien des années auparavant, au temps où Ézéchias régnait sur Juda, comme celui qui apporterait la délivrance de cette captivité (És. 44 : 28 ; 45 : 1). Ceux qui pleuraient n'eurent plus besoin de pleurer, puisque Zorobabel et sa petite troupe se mirent en route, avec l'autorité et la protection royales, pour retourner au pays et reconstruire le Temple détruit. Cependant, qui entreprit ce voyage de foi et d'espérance ? Seulement cinquante mille âmes d'entre tous ceux qui étaient dispersés dans un vaste empire ; et la plupart d'entre eux issus uniquement des deux tribus de Juda et Benjamin. Quelques femmes, quelques enfants et des personnes âgées, qui désiraient ardemment laisser leurs os reposer avec ceux de Joseph dans le Pays, se trouvaient parmi eux (Esd. 3 : 12), les quelques fidèles d'entre un peuple oublieux.

Au temps voulu Esdras, par la persuasion, en trouva mille sept cents de plus et, par eux, fut rebâti le temple bien que dans une ville encore en ruines, négligée et dans un pays désolé (Esd. 8 : 1-36).

Le fidèle Néhémie retourna ensuite, armé des lettres du roi. Il releva le courage du peuple. Par lui les murs de la ville furent reconstruits en dépit de l'opposition païenne, et sa porte fut fixée solidement à sa place. Jérusalem et Sion se levaient à nouveau pour rassurer les fidèles, pour réprimander et mettre en garde les infidèles, et pour annoncer au monde que les promesses divines étaient certaines, et qu'Il ne rejettera jamais complètement Son peuple, Israël.

Malgré cela, Jérusalem n'était pas encore libre. Au temps voulu le suzerain perse céda la place aux Grecs puis aux Romains, alors que Dieu gardait le modèle de Son jugement en Ézéch. 21 : 26, 27. Ainsi passèrent quatre cents autres années, période durant laquelle une fois encore, même si elle était la possession de la Ville, du Temple, du Sacrificateur du Prophète, la Loi fut détournée et mise au rancart par le plus grand nombre. En fin de compte, assiégée à nouveau par une armée romaine cette fois, la ville tomba et le Temple fut détruit. Les généraux romains, Vespasien et Titus, se distinguèrent brièvement mais de manière sanglante, dans la réduction de Jérusalem et de la forteresse de Massada, alors que, une fois de plus, les aspirations juives étaient écrasées par une puissance de Gentils. Ce fut à ce moment-là que les années de la grande éclipse commencèrent, tandis que les Juifs fuyaient la Terre Sainte pour rejoindre leurs frères dans la dispersion à Babylone en 607 av J.-C. Les révoltés de Bar Cochba, quelque soixante ans plus tard, firent naître à nouveau de brèves espérances ; mais ils furent anéantis au bout de deux ans avec des pertes sévères des deux côtés. Cette révolte ne servit qu'à intensifier la rigueur de l'exil car, à la suite, il fut interdit aux Juifs d'entrer ne fut-ce que dans la Ville Sainte. À partir de ce moment-là, Sion ne devint qu'un mot sur des lèvres en prière et une aspiration dans le cœur des fidèles parmi un peuple exilé ; cette période non de soixante-dix ans, mais de mille huit cents ans.

PAS DE LIEU DE REPOS

Qui peut nous dire les souffrances d'Israël depuis ce temps-là ? Disparu le Temple avec ses autels dans le Saint, le Très-Saint et le Parvis. Disparue la Sacrificature. Disparu le taureau de Réconciliation. Disparue l'antique cité ; son peuple était éparpillé et la terre laissée désolée (És. 64 : 9-12).

Dans tous les nombreux pays vers lesquels ils allèrent, les Juifs trouvèrent quelquefois un répit bref mais non durable aux persécutions du fanatisme religieux. Harcelés et chassés de ville en ville et de nation en nation, cibles pour toutes les insultes et boucs émissaires commodes pour porter toutes les responsabilités, l'histoire de la manière dont ils ont été traités couvre de honte leur grand diffamateur et oppresseur, la chrétienté. En dépit de tout cela, l'intelligence juive jeta feu et flamme çà et là dans les épaisses ténèbres (És. 60 : 2) de l'Europe médiévale, uniquement pour être suivie par davantage de spoliation, violence et expatriation périodiques.

Alors que leur terre natale demeurait dévastée sous l'autorité successive des Arabes, des Croisés, des Kurdes, des Mamelouks et des Turcs, l'esprit des intellectuels juifs, par ailleurs, était largement préoccupé avec la Cabale et le Talmud. La lumière directrice de la Torah (Ps. 119 : 105) ne brillait que faiblement à travers le mysticisme, les exercices intellectuels et les commentaires sans fin qui furent rédigés dans ces jours sombres. Cependant, la force de chaque nouvelle vague d'amère persécution perçait les voiles fragiles ainsi filés par l'intelligence humaine, pour dévoiler son manque de valeur (És. 55 : 8, 9), et de nouveau la promesse Abrahamique et la Torah furent mises en évidence comme la seule base sûre de leur Espérance. À la suite de chaque nouvelle attaque, voyant une fois encore les véritables besoins et la destinée d'Israël, les fidèles demandaient à grands cris leur Messie, et le peuple tournait à nouveau son cœur et son esprit vers Jérusalem, vers Sion.

RÉPIT TEMPORAIRE

La superstition de l'Âge des Ténèbres recula devant l'avancée de la pensée de la Renaissance, et une plus grande partie de l'Europe fut transformée par les bouleversements de la Réformation chrétienne. Tandis que l'Europe s'installait dans un modèle religieux changé, de nouveaux droits vinrent au peuple, de nouvelles libertés dont une bonne part de la société juive tira un grand avantage. L'Hassidisme, en Europe de l'Est, s'attacha à la piété, à la tradition et à la langue Yiddish, mais ailleurs, les esprits les plus libéraux de la Haskalah embrassèrent les principes du Siècle des Lumières européen et de l'essentiel de la culture occidentale. L'émancipation spirituelle, qui se fit jour d'abord avec l'adoption des Lois de Virginie sur la Liberté religieuse en 1786, par les États-Unis d'Amérique nouvellement constitués, fut d'un profit particulier. Au même moment, le mouvement croissant de réformation du Judaïsme, joint avec de plus grandes occasions favorables pour l'assimilation dans des pays plus tolérants, élargissait d'autant plus la nature de la judéité dans la société occidentale.

LA PREMIÈRE « ALIYAH »

Dans une violente éruption supplémentaire d'antisémitisme, les pogroms (pogrom — dévastation) de la Russie du dix-neuvième et du début du vingtième siècles apportèrent la terreur au peuple juif là-bas, et entraînèrent une autre émigration de masse. Tandis que beaucoup cherchèrent la liberté dans des pays où la prospérité était établie et où l'émancipation juive était gagnée, il n'en fut pas ainsi parmi les quelques fidèles. Des groupes tels que le BILU (initiales hébraïques pour « Maison de Jacob, viens et allons ») et Hibbat Sion (hébreu pour « amour de Sion ») promurent un retour en Terre Sainte, et développèrent des plans pour l'établissement sur place ; et l'année 1882 vit en Palestine le début d'une vague d'immigration alors que la première « Aliyah » (montée) se mettait en marche.

De plus, les oublieux recherchèrent une rapide prospérité et, fréquemment, l'assimilation dans la société établie et prospère des Gentils, mais les quelques fidèles recherchèrent leur Pays négligé et son antique Promesse. Sur une terre désolée, pierreuse, et avec quelques outils primitifs, une poignée d'hommes nettoya, creusa, irrigua et planta avec la foi ; et, par ceux-ci, le Sionisme commença à émerger de son passé plombé dans la promesse d'une brillante ère nouvelle. Le temps était arrivé pour Dieu de favoriser Sion. « Mais toi, Éternel ! tu demeures à toujours, et ta mémoire est de génération en génération. Tu te lèveras, tu auras compassion de Sion ; car c'est le temps d'user de grâce envers elle, car le temps assigné est venu. Car tes serviteurs prennent plaisir à ses pierres, et ont compassion de sa poussière » (Ps. 102 : 12-14).

LE MOUVEMENT MODERNE

Le mouvement sioniste moderne fut édifié sur le fondement immuable des aspirations juives pour leur terre natale. Depuis le début du dix-huitième siècle, les « Rebbes », conducteurs charismatiques et rabbins des Hassidismes parlant le Yiddish, aidés par la lassitude d'esprit, le danger constant de persécution et la pauvreté accablante de leur troupeau parmi les exilés orientaux, avaient gardé vivante l'espérance d'un Retour. Ceci en poussait quelques-uns à faire de temps en temps des tentatives courageuses mais grandement inefficaces pour se réinstaller dans leur ancien Pays ; mais c'étaient les premiers temps. Le « temps assigné » (Ps. 102 : 13) était encore à venir et cet ingrédient religieux essentiel d'origine largement hassidique, n'ayant aucun support logistique, fit peu de progrès dans l'encouragement à une réinstallation effective. Même ainsi, il garda vivantes une Vision et une Espérance.

En 1878 le Congrès des Nations de Berlin, résultant spécialement des efforts de Benjamin Disraeli, décréta une amélioration aux restrictions imposées aux Juifs de Palestine. Alors, de Vienne et de l'influence de la Haskalah en Europe Centrale, arriva une nouvelle approche dans la Science du gouvernement du grand champion du Sionisme, Théodore Herzl. Son point de vue, que l'établissement d'un état juif souverain était la seule solution au problème juif (exprimée dans son livre Der Judenstaat — l'État Juif, publié en 1896), commença a émerger en tant que concept politique réaliste à partir du premier Congrès Sioniste à Bâle en 1897. Le mouvement moderne était ainsi lancé comme une solution politique, et non pas religieuse, au vieux problème du Juif sans terre natale.

La mort prématurée d'Herzl en 1904 fit chanceler le travail des premiers pionniers oeuvrant à l'émancipation des Juifs, et fit vaciller le mouvement sioniste ; mais une nouvelle vigueur lui fut donnée par un message arrivant d'un côté tout à fait inattendu. En 1910, un chrétien, le Pasteur Charles Taze Russell, un Gentil, ami du peuple juif, un grand étudiant de la prophétie hébraïque, écrivit douze articles sous le titre « le peuple choisi de Dieu », qui suscitèrent une grande curiosité et un grand intérêt parmi les Juifs. Dix-neuf ans plus tôt, soit six ans avant que se tint le premier Congrès Sioniste, et alors que même l'œuvre de Herzl était peu connue, C.T. Russell avait inclus dans son livre « Que Ton Règne Vienne » un long chapitre intitulé « Le Rétablissement d'Israël ».

Les douze articles du Pasteur Russell, qui parurent dans le journal largement répandu « Overland Monthly » (publié à San Francisco, USA, par le journaliste et auteur bien connu Francis Bret Harte), conduisirent son auteur à être invité à s'adresser à un grand meeting juif à l'hippodrome de New York cette même année 1910. Plus de 4000 représentants Juifs y assistèrent, et furent élevés et inspirés tandis qu'il leur parlait de leurs propres prophéties hébraïques, les assurant du retour de la faveur divine et d'un glorieux avenir pour Israël. En vue d'étendre l'intérêt parmi les Juifs, il publia un journal spécial en Yiddish, « Die Stimme » (La Voix). Comme résultat, lui et ses coouvriers suscitèrent un nouvel intérêt pour les prophéties, et rallumèrent les feux du zèle sioniste sur un plan religieux. On se demande pourquoi il figure si rarement dans la littérature sioniste juive.

En 1914 la Grande Guerre éclata en Europe, et les hostilités débordèrent au Moyen-Orient. L'année 1917 vit les Turcs, une suzeraineté impitoyable contre les Juifs, fuir la Palestine devant l'avancée du Corps expéditionnaire britannique depuis l'Égypte, sous le commandement du général Allenby. Il n'y eut pas d'engagement des forces et, comme par miracle, la ville de Jérusalem fut laissée intacte.

Venant des Pripet Marshes de Minsk — une société Yiddish — et de l'abjecte pauvreté du District de Colonie en Russie, arriva le garçon destiné à être le champion suivant de la cause sioniste. Chimiste, inventeur, sioniste de longue date et, plus tard, ami d'hommes d'État britanniques, Chaim Weizmann utilisa tous les arguments et les occasions disponibles pour garantir un Foyer national pour le peuple juif. En 1917, en dépit de l'opposition de Juifs assimilés influents, ses efforts furent récompensés par la Déclaration Balfour, publiée cérémonieusement par le Gouvernement Impérial Britannique, qui « envisageait favorablement » la cause sioniste. Par conséquent, à partir de cette même année, tandis que le sang et la richesse de la chrétienté s'écoulaient sur les champs de la bataille des Flandres, la Terre promise à Abraham et à sa semence était débarrassée de l'occupation païenne, et les Juifs, soutenus par le pouvoir d'un empire étranger comme au temps de Cyrus, étaient orientés à considérer un retour dans la Terre promise. Après des années de négociation, en 1922, la Société des Nations nouvellement constituée, approuva un mandat sous lequel la Grande-Bretagne superviserait l'établissement d'un Foyer national pour les Juifs, en Palestine.

Pendant l'entre-deux guerres, une violente opposition arabe, une hésitation britannique, une inflexibilité européenne et l'indifférence de nombreux Juifs riches assimilés pervertirent le dessein du Mandat. Weizmann affirme que la terre avait été achetée à des Arabes mercantiles dans un marché ouvert, non pas avec la richesse des millionnaires, mais avec l'argent des poches des Juifs pauvres. Zorobabel et Néhémie auraient sans nul doute compris, se souvenant de leurs propres expériences d' « Aliyah » au temps des rois perses. Des militants et Sionistes inflexibles, tels que Trumpeldor et Jabotinsky, travaillèrent inlassablement à soutenir les Juifs fidèles et durement opprimés, et leurs desseins encore visionnaires dans le Pays, durant les années d'hésitation britannique.

Alors, Hitler entra en scène, et la guerre et l'Holocauste. Avant la guerre, l'appel du Sionisme, même face à la montée de l'antisémitisme allemand, n'avait pas eu de succès parmi les Juifs. Les riches formaient un tissu tellement serré dans la structure de la société européenne qu'ils se sentaient en sécurité, considérant la propagation des idées sionistes comme du fanatisme, de l'extrémisme, et une menace pour leur situation confortable. Les ouvriers étaient embarrassés, le travail hésitait, et alors il fut trop tard, Hitler frappa.

Tandis que le monde reculait devant l'horreur de six millions de morts, les Juifs d'Europe continentale qui avaient survécu aux camps de la mort reçurent une poussée vitale vers leur antique terre natale. Là où l'appel du Sionisme avait échoué, les terreurs de l'Allemagne nazie réussirent, et les Juifs européens se jetèrent vers le sud pour atteindre la Palestine par tous les moyens disponibles. Ils traversèrent les eaux de la Méditerranée orientale dans des bateaux inadaptés, dangereusement surchargés et, en dépit des tentatives britanniques pour refouler la marée, souvent par des méthodes rudes et sans scrupules, beaucoup des réfugiés passèrent. Ils arrivèrent à terre, déferlant au-de­là des soldats britanniques tenus en alerte, pour embrasser la terre pour laquelle ils combattraient bientôt. L'opinion mondiale se retourna contre les Britanniques qui terminèrent leur mandat et retirèrent leur administration en 1948.

Le 29 novembre 1947, l'Assemblée Générale des Nations Unies adopta une résolution appelant à l'établissement d'un État juif dans ce pays et, le 14 mai 1948 à Tel-Aviv, et contre tout précédent et toute probabilité historiques, les dirigeants sionistes, avec à leur tête David Ben Gourion, proclamèrent la renaissance de l'État d'Israël (Ézéch. 37 : 12). Le lendemain, cinq pays arabes envahirent le pays, et apprirent rapidement la première d'une série d'amères leçons — qu'Israël était venu pour rester. Certainement, puisque les Sionistes d'avant-guerre n'avaient pas réussi à persuader leurs frères juifs de retourner en les « pêchant » avec l'appât d'un renouveau sioniste, les « chasseurs », brutaux comme ils le furent, avaient fait leur travail (Jér. 16 : 14-16). Le monde observait en s'interrogeant ; les Arabes eurent peur et la Russie proféra des menaces, mais tout cela en vain, car le temps était venu pour Dieu, de favoriser Sion.

ACCUSATIONS DE RACISME

A partir de cette époque, les buts du Sionisme ont été le sujet de beaucoup de dénaturation politique. Le « racisme » est à juste titre tout à fait répugnant, aux nombreuses nationalités assemblées aux Nations Unies et condamnées parmi elles, et, dans cette auguste assemblée, nul ne peut ouvertement attaquer le Juif parce qu'il est juif, ou parce qu'il a un pays. Ainsi, ces nations et individus qui ont de la haine envers les Juifs les ont attaqués — non parce qu'ils étaient Juifs, mais en tant que sionistes qui avaient œuvré et fondé un pays. Parmi les nombreuses voix rauques qui se sont élevées contre l'État juif, les partenaires improbables du Communisme et de l'Islam ont formé un couple disparate dans leur mauvaise compréhension partagée, leur crainte et leur haine de la cause sioniste. Le « sionisme », disent-ils pour se justifier, « est du racisme » et le forum des Nations Unies a longtemps été utilisé comme une tribune pour cette attaque.

Comme les approvisionnements en pétrole provenant des nations islamiques deviennent de plus en plus vitaux pour soutenir l'économie du monde occidental, même les alliés potentiels d'Israël prennent peur et s'expriment contre lui, ou gardent le silence alors qu'ils devraient parler pour le défendre. Depuis de nombreuses années il y a une pression arabe à la fois manifeste et voilée qui a pesé sur l'avidité de pétrole des nations, afin d'aliéner Israël. Cette pression explique les singularités observables dans la position politique de nombreuses nations, dans la marche de nombreux conseils internationaux, dans les relations commerciales et financières, et dans des reportages d'informations et d'opinions lourdement partiaux qui paraissent souvent dans une grande partie de la presse mondiale.

Israël peut-il survivre ? Avec toutes ces difficultés extérieures, il a aussi des factions séculières et religieuses dans sa propre population qui guerroient dans les rues, et un mélange racial et culturel qui défie l'évaluation. Cependant, comme les membres de son peuple aiment Sion, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob fera prospérer Israël, et Se révélera Lui-même à eux au travers des oeuvres puissantes qui sont encore à venir. Chaque difficulté à laquelle ils font face tournera finalement à leur avantage tandis qu'ils apprennent, par les rudes leçons qu'Il leur envoie, à retourner aux principes de leur Alliance de la Loi et aux déclarations et promesses de leurs Prophètes inspirés.

Abordons le sujet des soi-disant « Juifs anti­sionistes ». N'y a-t-il pas une contradiction dans ces mots ? Où ces « Juifs » se trouveront-ils lorsque Dieu délivrera Sion (Ps. 69 : 35 ; 102 : 13-16 ; 132 : 13 ; És. 2 : 3 ; 30 : 19) ? Jusqu'ici cette « délivrance » a tout juste commencé. Tandis que nous examinons cette part de la prophétie qui n'est pas encore accomplie, nous voyons que l'avenir d'Israël est assuré ; et même si son cas semble accablé de nombreux périls actuellement, son avenir sera assurément garanti et merveilleux.

L'AVENIR

L'indication pour l'avenir se trouve en partie dans le passé, ce qui est rendu très clairement en Ésaïe 30 : 20, 21. Ces saints hommes d'antan, les Prophètes, ont écrit, poussés par l'esprit de Dieu. À travers eux, nous avons l'assurance divine qu'au temps voulu toutes les prophéties et promesses de la Bible doivent être accomplies (És. 55 : 10, 11). Nous y lisons non seulement des promesses de joies à venir, mais aussi des avertissements de jugements contre le péché et l'égoïsme qui imprègnent les affaires du monde. Nous notons leurs allusions à des vagues de trouble qui affligeront la terre (Ps. 107 : 23-27 ; És. 34 : 1, 2, 8 ; 66 : 16 ; Dan. 12 : 1 ; Joël 1 : 15 ; Soph. 1 : 14-18 ; 3 : 8 ; Mal. 4 : 1), secouant terriblement et détruisant en définitive toutes ces institutions que l'homme a mis en place pour diriger et contrôler ses affaires durant tant de siècles.

« Et toi, Israël, mon serviteur, Jacob, que j'ai choisi ... ne crains point, car je suis avec toi ... Je te fortifierai ... t'aiderai ... te soutiendrai » (Ésaie 41 : 8-10).

Ici, dans ce temps de trouble, de détresse et de ténèbres spirituelles, les forces obscures du terrorisme international sont actives à travers le monde. Elles travaillent en secret, beaucoup d'entre elles complotant non seulement la destruction d'Israël, mais aussi la chute de la chrétienté et de la culture occidentale.

D'un autre côté, les révolutionnaires politiques radicaux avec leur noyau dur d'anarchistes, sont en marche contre les puissances et les plans du capitalisme mondial, cherchant à les détruire. Sous cette menace, les nations en colère mais effrayées de l'ancien ordre autocratique de la chrétienté, se réunissent, assemblant et unissant les institutions qui les supportent afin de résister à l'assaut. Ces choses marquent l'offensive de la lutte à mort d'un ordre mondial usé. Comme la connaissance augmente, une grande grêle de Vérité balaie au loin ce « refuge de mensonges » dans lequel les puissances dirigeantes séculières et religieuses ont jusqu'ici caché leurs actions indignes (Dan. 12 : 1, 4 ; És. 28 : 17). On rapporte couramment dans la presse mondiale des révélations et des dévoilements de corruption sensationnels dans les hautes sphères, exacerbant le cynisme, l'égoïsme, la suspicion et l'avidité qui abondent de tous côtés de la société de plus en plus amorale et matérialiste de notre époque.

Le trouble qui s'élève dans le monde et la situation actuelle critique au Moyen-Orient, indiquent avec force l'imminence de la bataille finale et désespérée d'Israël. C'est « le temps de la détresse pour Jacob » (Jér. 30 : 7 ; Zach. 14 : 1, 2).

ISRAËL SERA SAUVÉ

Dieu a promis qu'Il délivrera Israël à l'heure de son plus grand besoin et qu'Il brisera les nations qui viennent contre lui en ce jour-là (Zach. 14 : 2, 3). Les redoutables prophéties d'Ézéch. 38 et 39 et de Zach. 14, ont agrandi le centre d'études d'eschatologie et ont commencé à émerger du milieu de l'obscurité chronologique avec l'établissement de l'état juif en 1948. Car, depuis 2500 ans avant ce moment, il n'y avait pas eu de nation d'Israël à attaquer. En rapport avec les comptes rendus actuels des événements du monde, en particulier ceux qui se concentrent sur la condition d'Israël, l'importance de ces textes des Écritures vient à être perçue de façon beaucoup plus claire. Les signes des temps prophétiques dans lesquels nous vivons doivent sauter aux yeux.

Quant à ceux parmi les Juifs de la Diaspora, qui n'aiment pas Sion, mais qui ont recherché l'assimilation et trouvé la négligence, ils ne peuvent avoir conscience de ces signes. Les bénédictions spéciales promises à la nation d'Israël sont perdues pour eux. Pour ceux-là, il ne peut y avoir, au mieux, qu'une part dans les bénédictions moindres qui viendront aux Gentils, dont ils ont choisi de faire partie, à un moment où tous viendront finalement à la connaissance de la Vérité (És. 11 : 9, 10 ; 60 : 3 ; Mal. 1 : 11).

Le grand Temps de Détresse sans précédent prédit par Daniel (Dan. 12 : 1) a édifié et rassemblé sa force depuis qu'il a commencé avec le début de la Guerre mondiale de 1914. Son horrible apogée se trouve juste droit devant. Le jour approche où les masses révolutionnaires et anarchistes auront fini leur œuvre dans le monde. Les puissances qui gouvernent les nations de ce présent ordre mondial ne seront plus (És. 24 : 17-20). Cependant, au-delà de ces nuées de trouble, il faut aussi discerner les joies, les bénédictions promises. C'est l’œil de la Foi qui discerne le temps à venir où tous les hommes, sous la direction et la supervision divines, de leurs armes de guerre forgeront des outils de bénédictions et n'apprendront plus la guerre (És. 2 : 4 ; Mich. 4 : 3). Dieu a promis qu'Il établira un nouvel ordre de choses dans lequel le peuple apprendra à faire ce qui est droit (Osée 2 : 18 ; Ps. 46 : 8-10 ; És. 26 : 9). Alors, « Dieu nous bénira, et tous les bouts de la terre le craindront » (Ps. 67 : 7).

DU DÉSESPOIR À LA PROSPÉRITÉ

Comment peut-on obtenir une telle transformation ? Puisque cette question dépasse de loin l'entendement de l'homme à répondre, nous nous tournons encore vers la merveilleuse Parole de Dieu donnée par les Prophètes des anciens âges. Tout d'abord, nous est-il dit, les Juifs dans leur désespoir au point culminant de la « détresse pour Jacob » (Jér. 30 : 7) crieront à Dieu pour obtenir le secours. Dieu les entendra en ce jour-là, et les sauvera miraculeusement de la destruction apparemment inévitable (Ps. 107 : 19-21 ; Zach. 12 : 1-10). Alors que la signification de ces choses commence à poindre en eux, et que, très éprouvés, ils tourneront leurs cœurs à nouveau vers le Dieu de leur Alliance et appliqueront leurs esprits à leurs Saintes Écritures, les paroles pures de la Loi et des Prophètes, et ainsi leur véritable Messie leur sera révélé. Ils L'accepteront joyeusement comme leur Libérateur, et II commencera Son règne sur eux en grandes puissance et gloire (És. 9 : 6, 7), marquant le grand point décisif dans les affaires d'Israël, et très peu après, pour la race humaine entière.

À ce moment-là, le Sionisme sera la première préoccupation de chaque esprit Juif. La Nouvelle Alliance prédite par Jérémie sera faite entre Dieu et la nation juive dans le Pays d'Israël (Jér. 31 : 31-34 ; És. 44 : 23). Sous ses termes, ceux qui l'observent seront conduits en tant qu'individus dans le chemin de la paix, de la prospérité et de la vie éternelle (Ézéch. 36 : 26-28). Ainsi la « voix douce, subtile » de la raison divine (1 Rois 19 : 12 ; És. 55 : 7-11) commencera à être entendue et prise en compte — d'abord par la nation d'Israël et ensuite, graduellement et par l'entremise d'Israël, elle sortira pour le monde entier.

LA BÉNÉDICTION PROMISE

L'essence même du Sionisme sera révélée à un moment où, non seulement la nation d'Israël, mais le monde entier sera dirigé à regarder en arrière, l'Alliance faite sous serment primitive que Dieu fit avec Abraham. Tandis que de nombreuses nations viendront à considérer Israël dans une lumière nouvelle, Mich. 4 : 2 sera accompli, et la Parole de l'Éternel exprimant la Loi de cette Nouvelle Alliance sera étendue à partir de Jérusalem pour atteindre toutes les nations par toute la terre pour leur bénédiction (És. 2 : 2-5 ; Gen. 22 : 18). À la fois les Juifs et les Gentils, humiliés et châtiés par leurs terribles expériences et les choses qu'ils ont faites dans les excès du Temps de Détresse, chercheront avec ardeur la justice et la paix (Zach. 8 : 20-23 ; 2 : 9-13).

Tandis que les habitants de la terre viendront sous les termes de la Nouvelle Alliance, la condamnation à mort et la mort seront annulées. Alors, la pleine force de l'amour et de la puissance de Dieu sera révélée à une création joyeuse comme une démonstration remarquable de la puissance divine, toutes les tombes de la terre entière abandonneront leurs morts (Ézéch. 37 ; És. 38 : 18 ; Osée 13 : 14). Le mal sur la terre commencera à être éradiqué (És. 25 : 6-9), et la vaste œuvre de réhabilitation sera dirigée envers les nations du monde. Tous — ceux qui le voudront — seront amenés à une connaissance de la Vérité complète et exacte (És. 11 : 9).

Alors que le temps et les événements progresseront sous le Règne du grand Messie, avec toutes les aides possibles données gratuitement, le cœur de chaque individu sera testé avec soin et certitude. Lorsque tout ce travail sera fait, ceux qui seront trouvés en harmonie avec la justice et la Vérité se verront accorder les joies de la vie éternelle dans une terre rendue parfaite (És. 35 : 10) : mais ceux qui s'opposeront, négligeront ou mépriseront le salut offert par les lois et arrangements parfaits de Dieu, seront effacés, totalement et pour toujours, de la terre des vivants. Pour ceux-là il n'y aura pas d'Enfer de torture, ni de Limbes d'attente ; mais simplement l'oubli, l'extinction totale. Ainsi qu'il est écrit, « elles seront comme si elles n'avaient pas été » (Abdias 15, 16). À cause de cela, la terre sera nettoyée de l'influence corruptrice de ceux qui seront incorrigibles ; des dépravés qui, en dépit de tous les encouragements et occasions favorables à se détourner de leur méchanceté et à vivre (Ézéch. 18 : 32), choisiront à jamais de s'opposer aux seules conditions appropriées justes, généreuses et données par Dieu par lesquelles la race humaine peut obtenir la paix, la prospérité et la vie éternelle. « L'âme qui péchera, celle-là mourra » (Ézéch. 18 : 4). En ceci comme en toutes choses, le décret de Dieu est immuable et souverain.

Mais que disent les Écritures de ceux qui apprendront à aimer le Seigneur et à rechercher la justice ? La puissance et la beauté d'expression dans les prophéties telles que celles d'És. 35, És. 65 : 17 et du Ps. 67 sont telles que le cœur croyant s'élève dans une joyeuse anticipation et en louange à Dieu dans cette glorieuse perspective. Là, en termes de grâce éternelle, nous sont dites des choses qu'autrement nous n'aurions jamais pu connaître, comment, juste au-delà des nuages orageux de détresse qui éclatent sur le monde en ce jour mauvais, viendra, par la présence du Messie, le glorieux accomplissement de toutes les promesses de Dieu pour l'éradication du mal et la bénédiction de toute l'humanité. En ce jour-là Abraham reviendra et marchera à nouveau sur cette terre. Lui, et tout Israël avec lui, verront la grande Alliance faite sous Serment accomplie. Et lui et eux seront heureux.

« Chantez à l'Éternel qui habite en Sion, annoncez parmi les peuples ses hauts faits » (Ps. 9 : 11). « Belle dans son élévation, la joie de toute la terre, est la montagne de Sion..., la ville du grand roi » (Ps. 48 : 2).

Gloire à Dieu pour Ses précieuses promesses ! La vénération envers Lui est le commencement de la sagesse, aussi, adorons et inclinons nous. Agenouillons-nous devant le Seigneur qui nous a faits (Ps.111 : 10 ; 95 : 6).

E.B. N° 315 — mai-juin 2009

 

 

 

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